7.6.2012 | Mise en circulation
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Image: Verena N. / www.pixelio.de

La première variété transgénique tolérante à la sécheresse est un maïs développé par Monsanto et BASF. L'industrie, qui a reçu le feu vert de la part du département US de l'agriculture (USDA) en décembre 2011, a planifié la commercialisation du maïs MON87460 appelé « DroughtGard » pour 2013. Une étude publiée par l'Union of Concerned Scientists (UCS) qui se base sur les données fournées par Monsanto ainsi que par l'USDA arrive à la conclusion que le maïs DroughtGard ne fournit que des résultats très modestes et uniquement en condition de sécheresse modérée. En effet, malgré ce que l'industrie espérait, ce produit – et cette technologie – n'est pas la panacée pour la sécheresse.

La tolérance à la sécheresse représente un défi important pour le génie génétique, car elle peut prendre plusieurs formes. De plus, la sécheresse peut varier en intensité et peut avoir lieu à des moments divers en fonction de la croissance de la plante. La qualité du sol peut aussi affecter l'aptitude d'une plante à supporter la sécheresse. Ces complications font qu'une approche unique ou qu'un seul gène utilisé pour modifié génétiquement une plante n'arrivera probablement à aucun résultat utile pour la plupart ou tous les types de sécheresses. Plus important encore, le contrôle de la tolérance est souvent assuré par plusieurs gènes. Ceci représente un défi de taille pour le génie génétique qui ne peut actuellement manipuler que quelques gènes à la fois. C'est probablement pour ces raisons que très d'essais de PGM dessinées pour utiliser plus efficacement l'eau ont lieu. Aucune variété autre que DroughtGard n'approche la commercialisation.

Le rapport conclu que le génie génétique offre de maigres résultats à des coûts très élevés. Les méthodes de sélection classiques ainsi que les nouvelles méthodes de sélection assistées par des outils moléculaire continue d'être plus efficients. La clé réside certainement dans l'amélioration des pratiques agricoles pour permettre un meilleur stockage hydrique et avoir une meilleure disponibilité en eau. Un focus excessif sur le génie génétique aux dépens d'autres approches risque de laisser les agricultures et les consommateurs un peu secs lorsqu'il faudra assurer une production avec des conditions plus arides.