Régulation sur le nouveau génie génétique: Notre Position
En collaboration avec une large alliance d'une soixantaine d'organisations de soutien, le ASGG indique dans une prise de position les lignes rouges à ne pas franchir.
ASGG Infos n° 95 – Février (pdf)
Brochure d'information de Friends of the Earth (2020) sur les risques des sprays à ARN (en anglais)
Considérée comme le prolongement de l’ingénierie biotechnologique, la biologie de synthèse recouvre aussi le procédé d’édition génomique CRISPR-Cas. C’est au Bureau d’évaluation des choix technologiques du Bundestag (TAB) que l’on doit cette catégorisation, figurant dans son dernier rapport de travail. Sur mandat d’une commission parlementaire, le TAB s’est en effet intéressé de près à la biologie synthétique dès 2011. Aux yeux des critiques, ce procédé est assimilable aux manipulations génétiques extrêmes pratiquées dans le monde de la biologie synthétique.
Au cours de la dernière décennie, les six plus grandes entreprises de l’agroalimentaire contrôlaient 75% du marché des semences et des pesticides. Avec le rachat de Syngenta par le géant chinois ChemChina, la concentration s’est encore accrue, d’autant que Dow et Dupont avaient déjà annoncé leur fusion l’an dernier. Si ces deux rapprochements sont avalisés par les autorités – ce qui est encore incertain –, Monsanto pourrait perdre sa position de leader du marché et se retrouver au 3e rang derrière les deux nouveaux géants, suivi de Bayer et de BASF. C’est ce qui ressort des estimations les plus récentes de l’ONG canadienne ETC-Group.
Organe faîtier regroupant plus de 330 organisations, associations et entreprises actives dans le domaine de l’agriculture biologique en Europe, l’IFOAM UE vient de publier une prise de position sur les nouvelles techniques d’édition génomique. Ce document anticipe l’interprétation légale de la Commission européenne, attendue pour mars 2016. S’agissant de ces nouvelles techniques, la fédération internationale des mouvements de la bio ne voit aucune raison, ni légale, ni technique, de contourner la législation sur les OGM. Elle met en garde contre un risque de pertes économiques au cas où la Commission européenne autoriserait une mise sur le marché sans contrôle des produits issus de ces techniques.
Le Conseil fédéral a aujourd’hui décidé de prolonger pour quatre ans le moratoire sur la culture commerciale d’organismes génétiquement modifiés. StopOGM salue cette décision.
Le Conseil fédéral a décidé aujourd'hui de prolonger le moratoire sur la culture commerciales d'OGM jusqu'en 2021.
Le moratoire est en vigueur depuis dix ans. Fin 2017, il aurait été caduc. Plusieurs expertises juridiques ont montré qu’une prolongation du moratoire est conforme à la Constitution. Dans un pays aussi petit et diversifié que la Suisse, la coexistence n’est ni possible ni pertinente du point de vue économique, si l’on compte mettre en œuvre avec efficacité les mécanismes de protection prescrits par la loi. Une coexistence des cultures GM et conventionnelles ou bio serait très chère et engendrerait un surcroît de coûts à tous les stades de la chaîne alimentaire, surtout pour ceux qui produisent sans OGM. StopOGM rejette donc la proposition du Conseil fédéral de vouloir restreindre les cultures d'OGM à des périmètres désignés.
25.09.2015 | Dommages
MON810 après une action de libération des champs. Image: Frysch
La culture de maïs transgénique MON 810 produisant une toxine insecticide n’a pas de meilleurs rendements que le maïs conventionnel et ne réduit pas les dégâts causés par les ravageurs. C’est le résultat d’un rapport de la région autonome d’Aragon en Espagne dont les surfaces de maïs sont couvertes au trois quart par du maïs GM.
24.04.15 Europe
Depuis le début du XXème siècle, elle a commercialisé des produits hautement toxiques qui ont durablement contaminé l’environnement et rendu malades ou causé la mort de milliers de personnes dans le monde : les PCB qui font partie des douze Polluants Organiques persistants (POP) et affectent la fertilité humaine et animale ; le 2,4,5 T, l’un des composants de l’agent orange contenant de la dioxine qui fut déversé par l’armée américaine pendant la guerre du Vietnam et continue de provoquer malformations congénitales et cancers ; le lasso, un herbicide aujourd’hui interdit en Europe ; ou le roundup, l’herbicide le plus utilisé au monde, qui est à l’origine de l’un des plus grands scandales sanitaires et environnementaux de l’histoire moderne. Ce désherbant très toxique est associé aux monocultures transgéniques, principalement de soja, maïs et colza, destinées à l’alimentation animale ou à la production d’agro-carburants. Le modèle agro-industriel promu par Monsanto est à l’origine d’au moins un tiers des émissions de gaz à effet de serre mondiales dues à l’activité anthropique ; il est aussi largement responsable de l’épuisement des sols et des ressources en eau, de l’extinction de la biodiversité et de la marginalisation de millions de petits paysans. Il menace la souveraineté alimentaire des peuples par le jeu des brevets sur les semences et de la privatisation du vivant.