Biologie synthétique News

190313 News Frontiers UN

Modifier notre environnement grâce à la biologie synthétique : un risque environnemental. Photo:Clipdealer

Le rapport « Frontiers 18/19 » des Nations Unies a identifié six nouveaux défis environnementaux majeurs. Il s’agit des applications de la biologie synthétique, du mitage du territoire, de la fonte du pergélisol, de la pollution due à l’azote et du changement climatique. Ce rapport reconnaît que les applications de la biologie synthétique vont au-delà de la manipulation des microbes en laboratoire. L’utilisation ce cette technologie conduit à la propagation d'espèces génétiquement modifiées au-delà des frontières internationales et à la transformation permanente d'espèces sauvages. Il souligne que « la dissémination intentionnelle ou accidentelle d'organismes génétiquement modifiés dans l'environnement pourrait avoir des effets négatifs importants sur la santé humaine et environnementale. »

190111 News SyntBio

Image: /commons.wikimedia.org

La Commission fédérale d'experts pour la sécurité biologique (CFSB) a publié un rapport sur les critères d'évaluation des applications de la biologie synthétique en fonction des risques. L'un des défis pour les activités dans le domaine de la biologie synthétique est leur réglementation, écrit la Commission, qui recommande une évaluation spécifique des risques selon trois axes : la protection humaine, animale et environnementale.

Lab kitchen

Bricolage génétique de bactéries à côté de la cuisinière.. Image: YouTube

De nouvelles techniques de génie génétique ont rendu la modification de notre ADN tellement accessible que des bricoleurs du vivant ont entrepris de se transformer eux-mêmes génétiquement. Deux de ces pirates du vivant (« biohackers »), Josiah Zayner  et Aaron Traywick, se sont injectés publiquement les outils moléculaires permettant de modifier leur ADN, sans validation préalable des autorités sanitaires. Aaron Traywick a été retrouvé mort à l'intérieur d'un caisson d’isolation sensorielle - une sorte de cocon clos fermé et isolé phoniquement dans lequel on flotte dans un bain d’eau salée. Les causes de sa mort sont encore inconnues.

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Aux Etats-Unis et au Canada, on trouve ces kits « do it yourself » (DIY) sur Internet. Photo : the-odin.com

De plus en plus d’entreprises proposent sur l’internet des kits d’expérimentation pour généticiens amateurs. Ces boîtes à outils contiennent généralement un incubateur, un bain-marie et une culture de bactéries que les utilisateurs peuvent modifier génétiquement pour développer par exemple des résistances aux antibiotiques ou pour obtenir des bactéries qui deviennent fluorescentes sous une lampe UV. Avec les nouvelles techniques d’édition génomique telles que CRISPR-Cas, refaçonner le vivant devient un jeu d’enfant, qui plus est bon marché.