Régulation sur le nouveau génie génétique: Notre Position
En collaboration avec une large alliance d'une soixantaine d'organisations de soutien, le ASGG indique dans une prise de position les lignes rouges à ne pas franchir.
ASGG Infos n° 95 – Février (pdf)
Brochure d'information de Friends of the Earth (2020) sur les risques des sprays à ARN (en anglais)
Culture en laboratoire de l’arabette des dames (Arabidopsis thaliana), un modèle standard pour l’étude de la génétique des plantes Photo: clipdealer
Une étude réalisée du Salk Institute aux Etats-Unis montre que le processus de modification génétique des plantes est plus nocif que précédemment démontré tant au niveau du génome que de l’épigénome. Ainsi, l’étude montre en détails comment l’insertion d’un nouveau gène dans une plante n’est possible au prix de l’insertion simultanée de nombreuses copies et de fragments d’ADN étranger au hasard dans le génome de la plante. Au lieu de précision, il est donc question de modifications complexes du génome qui expliquent la difficulté d’adaptation des plantes OGM en plein champ.
La bataille juridique autour du brevetage du brocoli n'était qu'une victoire d'étape. Image: Greenpeace
Ces dernières années, l'Office européen des brevets (OEB) a délivré quelque 200 brevets pour des plantes sélectionnées de manière conventionnelle, sans recourir au génie génétique. Dans cette liste figurent des plantes telles que la tomate, le brocoli, le poivron et la laitue. Suite aux protestations publiques, ces brevets ont été interdits en juin 2017 par une décision des États contractants de l'OEB, une décision également soutenue par la Commission européenne et le Parlement européen. Mais cette décision est remise en question après l’obtention par Syngenta d’un brevet sur le poivron à la fin de 2018.
Manifestation "wir-haben-es-satt.de"
En marge de la Semaine verte, plusieurs milliers de personnes ont manifesté pour une agriculture durable à la mi-janvier à Berlin. Ils ont appelé à un changement de politique agricole et à l'abandon de la production alimentaire industrielle. La manifestation a été organisée par la grande alliance "Nous en avons assez". Plus de 100 organisations à but non lucratif avaient appelé à une marche de protestation, menée par 170 tracteurs d'agriculteurs venus de toute l'Allemagne.
Un papillon monarque Photo: clipdealer
Lorsque la lumière du jour s'estompe et les températures chutent, le papillon monarque entame sa migration qui lui font traverser les États-Unis du Nord au Sud par nuages de millions d’individus. Ce grand et beau papillon est devenu emblématique de la conservation des espèces et, en particulier, des insectes volants aux États-Unis. Mais il pourrait disparaître. L’inventaire annuel du monarque occidental montre que sa population a atteint des creux historiques en 2018, avec une diminution de 86% par rapport à l'année précédente. La principale raison du déclin de la population est l'utilisation excessive d'herbicides.
Image: /commons.wikimedia.org
La Commission fédérale d'experts pour la sécurité biologique (CFSB) a publié un rapport sur les critères d'évaluation des applications de la biologie synthétique en fonction des risques. L'un des défis pour les activités dans le domaine de la biologie synthétique est leur réglementation, écrit la Commission, qui recommande une évaluation spécifique des risques selon trois axes : la protection humaine, animale et environnementale.
La forte opposition du consommateur suisse empêche l’importation et l’utilisation de ces plantes en tant qu’aliments pour animaux ou denrées alimentaires. Image: LID
En 2015, l’Alliance suisse pour une agriculture sans génie génétique (ASGG - StopOGM) avait critiqué la décision d’autoriser le maïs TC1507 comme aliment pour animaux. L’ASGG avait alors particulièrement remis en cause l’évaluation des risques, liés à ce maÏs OGM, produisant une toxine insecticide. Une discussion sur la procédure d’évaluation des risques a été entamée avec les offices fédéraux chargés du dossier. Dans un effort de rigueur scientifique et de transparence, l’Office fédéral de l’agriculture (OFAG) a poursuivi ce processus par une consultation régulière des acteurs de la société civile concernés par les plantes génétiquement modifiées (PGM), tel que l’ASGG.