Régulation sur le nouveau génie génétique: Notre Position
En collaboration avec une large alliance d'une soixantaine d'organisations de soutien, le ASGG indique dans une prise de position les lignes rouges à ne pas franchir.
ASGG Infos n° 95 – Février (pdf)
Brochure d'information de Friends of the Earth (2020) sur les risques des sprays à ARN (en anglais)
Photo: clipdealer
En raison de la contamination de lots de semences d'une variété de colza d'hiver (Dekalb Exception) par un colza génétiquement modifié (GT73) commercialisé par Bayer, les agriculteurs français et allemands ont dû détruire environ 10'000 hectares de colza. Plus de 350 exploitations agricoles sont touchées. Le colza GM n'est pas autorisé pour la culture en Europe, c'est pourquoi les semences sont soumises à la tolérance zéro en vertu du droit européen. En Allemagne, les autorités compétentes ont ordonné une pause culturale jusqu'en juillet 2019 ou 2020.
Fèves de soja. Image: Dalgial
La première plante de soja manipulée avec les nouvelles méthodes de génie génétique a été mise sur le marché aux Etats-Unis par la compagnie Calyxt. Ces fèves de soja génétiquement modifiées ont un profil d'acides gras modifié. Elles sont principalement transformées en huile de soja, sous le nom commercial de Calyno. Comparativement à l'huile obtenue de soja conventionnel, l'huile de soja GM aurait une teneur plus élevée en acide oléique et ne contiendrait pas de graisses trans. Ces graisses sont considérées comme nocives pour la santé et doivent être déclarées aux Etats-Unis.
Le Bundestag allemand. Photo : Clipdealer
Une demande des Verts au Bundestag allemand montre que le gouvernement fédéral finance activement la modification par génie génétique des plantes et des animaux. Les projets actuellement subventionnés impliquent la modification par génie génétique de porcs et de poulets, d’arbres forestiers et fruitiers, de tomates et de céréales. Au centre de nombreux projets, l’utilisation des nouvelles techniques de génie génétique et, en particulier, des ciseaux moléculaires CRISPR/Cas. Les objectifs de ces projets vont du développement technologique à l'augmentation des rendements et de la résistance aux maladies à la castration génétique des porcelets.
Modifier notre environnement grâce à la biologie synthétique : un risque environnemental. Photo:Clipdealer
Le rapport « Frontiers 18/19 » des Nations Unies a identifié six nouveaux défis environnementaux majeurs. Il s’agit des applications de la biologie synthétique, du mitage du territoire, de la fonte du pergélisol, de la pollution due à l’azote et du changement climatique. Ce rapport reconnaît que les applications de la biologie synthétique vont au-delà de la manipulation des microbes en laboratoire. L’utilisation ce cette technologie conduit à la propagation d'espèces génétiquement modifiées au-delà des frontières internationales et à la transformation permanente d'espèces sauvages. Il souligne que « la dissémination intentionnelle ou accidentelle d'organismes génétiquement modifiés dans l'environnement pourrait avoir des effets négatifs importants sur la santé humaine et environnementale. »
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Selon le communiqué de presse de Testbiotech, l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) s'est prononcée en faveur de l'approbation de nouvelles variétés de maïs génétiquement modifié de Bayer (Monsanto). Dans son évaluation actuelle de janvier 2019, l'EFSA a soumis deux demandes d'autorisation pour deux maïs génétiquement modifiés (GM). Ces maïs ont été obtenus par croisements successifs pour qu’ils résistent à jusqu'à quatre groupes d’herbicides (glyphosate, glufosinate, 2,4-D et AOPP) et produisent jusqu'à six protéines insecticides. Les demandes de commercialisation concernent toutes les pays de l'UE. La Suisse n'est pas concernée.
Le parlement européen vote contre l'importation d'OGM mais la Commission ne tient pas toujours compte de ces décisions. Photo : Clipdealer
Le 31 janvier, le Parlement européen a adopté à une large majorité plusieurs résolutions contre l'autorisation du maïs, du colza et du coton génétiquement modifiés. Ces résolutions ont été déposées par un groupe multipartite de députés européens, à l'initiative du groupe des Verts. Le Parlement s’est aussi exprimé en faveur de normes plus élevées dans le processus d'homologation de nouvelles variétés et souhaite rendre ces prises de décision plus démocratiques.