Régulation sur le nouveau génie génétique: Notre Position
En collaboration avec une large alliance d'une soixantaine d'organisations de soutien, le ASGG indique dans une prise de position les lignes rouges à ne pas franchir.
Brochure d'information de Friends of the Earth (2020) sur les risques des sprays à ARN (en anglais)
05.09.2013 | Dommages
Les herbicides à base d'isoxaflutole sont interdits dans l'Etat américain du Wisconsin en raison de leur toxicité. Image : Royalbroll
Le Ministère américain de l'agriculture a délivré à Bayer une autorisation tacite pour une nouvelle variété GM de soja résistante à un herbicide de Bayer à base d'isoxaflutole (IFT). Cette substance est considérée comme « probablement cancérigène » par l'Agence de protection de l'environnement EPA, raison pour laquelle les Etats du Wisconsin, du Michigan et du Minnesota ont décidé de l'interdire. Bayer lance cette nouvelle variété de soja comme alternative aux variétés de Monsanto résistantes à l'herbicide glyphosate, une résistance qui prend de plus en plus d'ampleur aujourd'hui. « La nouvelle fève de soja de Bayer représente la prochaine vague dans la biotechnologie agricole », a déclaré Bill Freese du Centre pour la sécurité alimentaire. « Ces plantes vont faire grimper massivement l'utilisation d'herbicides et accroître la dépendance des agriculteurs envers les herbicides hautement toxiques. » A ce jour, seuls 7% des herbicides utilisés contiennent de l'IFT. Bill Freese craint que cette proportion ne quadruple, avec des conséquences dévastatrices pour l'homme et l'environnement. En plus de Bayer, d'autres multinationales agro-chimiques ont déposé des demandes d'autorisation pour des variétés nouvelles résistantes à d'autres herbicides. Le Centre pour la sécurité alimentaire exige un changement de paradigme : ce qu'il faut, ce ne sont pas des nouvelles plantes biotechnologiques, mais des nouvelles méthodes de gestion et de culture.
27.08.2013 | Denrées alimentaires
Image:OFSP. Apreçu des résultats
Résultats des contrôles effectués par les autorités cantonales d'exécution en 2012. Grafique OFSP
L'Office fédéral de la santé publique OFSP regroupe depuis 2008, sur mandat du Conseil fédéral, les résultats des tests menés par les autorités cantonales d'exécution sur des échantillons de produits alimentaires pour y détecter la présence d'organismes génétiquement modifiés. En 2012, un total de 496 échantillons ont été analysés. L'accent a été mis sur les produits à base de maïs, de soja et de riz, comme le tofu, la polenta, les tortilla chips, les galettes de riz ou les barres céréales, qui présentent une probabilité élevée de contenir des composants d'OGM. Les laboratoires ont également privilégié, en 2012, des fruits et des légumes exotiques (papaye, aubergine). Des composants d'OGM ont été détectés dans 12,1% des échantillons. La plupart de ces composants provenaient de plantes GM autorisées en Suisse. Un seul échantillon contenait une part d'OGM nettement supérieure aux 0,9% autorisés sans obligation d'étiquetage. 10 échantillons prélevés essentiellement sur des barres céréales et des aliments pour sportifs renfermaient des composants d'OGM autorisés dans l'UE, mais pas en Suisse. Les contrôles ont permis d'identifier 2 papayes (légumes) transgéniques provenant de Thaïlande. Ces papayes ne sont admises à la consommation nulle part au monde et aucun pays ne les a encore évaluées dans le cadre d'une procédure d'autorisation.
16.8.2013 | Disséminations expérimentales PNR59
Site protégé à Pully. Image: Prudence OGM
L'OFEV a donné hier son feu vert à l'Université de Zurich pour la mise en place d'essais en plein champ avec des lignées de blé transgéniques résistantes à l'oïdium. Ces essais sont inutiles puisque les réponses aux questions posées ont déjà trouvé une réponse lors des précédentes disséminations ayant eu lieu entre 2008 et 2010.
12.08.2013 | Brevet
De simples cobayes, malgré une conscience proche de celle des hommes. Image : Eric Isselée - Fotolia.com
L'office européen des brevets à Munich a accordé un nouveau brevet sur des chimpanzés et d'autres primates génétiquement modifiés. La demande a été déposée par l'entreprise australienne Bionomics, déjà détentrice de trois brevets européens sur des chimpanzés. Le nouveau brevet couvre des gènes isolés du corps humain, censés prévenir de manière naturelle l'apparition du cancer. L'objectif est de bloquer ces gènes chez le chimpanzé, ce qui augmenterait ses risques de développer un cancer. Bionomics, qui cherche à développer et à vendre des animaux transgéniques destinés à la recherche médicale, espère tirer du nouveau brevet des enseignements supplémentaires pour le traitement du cancer et des maladies nerveuses. De l'avis des critiques, l'entreprise ne se soucie pas des préoccupations éthiques. Pour Christoph Then de Testbiotech, Bionomics ne s'intéresse qu'au business ; selon lui, il faudrait aussi demander aux investisseurs pourquoi ils n'exigent pas le respect de principes éthiques. Parmi les investisseurs, on trouve les banques HSBC, UPS, JP Morgan, Citicorp et BNP Paribas, selon le site internet de Bionomics.
25.07.2013 | Prolongation du moratoire
Dans le Parc régional du Doubs le développement et la protection de l'environnement seront en harmonie Image : juratourisme
Une initiative parlementaire demande l'interdiction de la culture des OGM sur le sol jurassien. Si elle était acceptée, cette mesure prolongerait dans le seul Jura le moratoire national, dont la fin est prévue fin 2017.
Pour Vincent Wermeille qui avait déjà réussi à faire passer une première initiative du même type en 2005, les OGM ne font aucun sens pour l’agriculture jurassienne qui veut se profiler comme une agriculture de qualité, de marque et du terroir au sein d’un territoire où des parcs régionaux sont en développement (Parc régional du Doubs). De plus il rappelle que l'utilisation d'OGM serait incohérente avec la nouvelle PA 14-17.
25.07.2013 | OGM en Europe
En Grande-Bretagne, une grande majorité ne veut pas de plantes transgéniques sur les champs du pays.
Selon un sondage récent, seulement 21 pour cent de la population britannique soutient les aliments transgéniques, malgré une campagne énergétique pour les OGM soutenue par le gouvernement, le milieu scientifique et les médias. Une autre enquête montre qu'une majorité des paysans seraient prêts à cultiver des variétés génétiquement modifiées. Cependant, moins que la moitié des paysans considèrent le génie génétique comme une innovation de valeur et les paysans prêts à manger des aliments transgéniques sont encore moins nombreux. Placés devant le choix de produire des aliments conventionnels, organiques ou transgéniques, seulement 15 pour cent des producteurs opteraient pour la production transgénique. Les paysans pensent que le profit du génie génétique irait en premier lieu aux entreprises agrochimiques, ensuite aux institutions de recherche et aux entreprises de sélection animale ; les consommateurs et les paysans seraient les derniers à profiter. En outre, plus de 70 pour cent des personnes interrogées sont d'avis que la déclaration des aliments transgéniques (étiquetage) devrait être obligatoire.