Régulation sur le nouveau génie génétique: Notre Position
En collaboration avec une large alliance d'une soixantaine d'organisations de soutien, le ASGG indique dans une prise de position les lignes rouges à ne pas franchir.
Brochure d'information de Friends of the Earth (2020) sur les risques des sprays à ARN (en anglais)
23.2.2012 | Mise en circulation
La Ministre française de l'environnement, Nathalie Kosciusko-Morizet, veut clarifier les risques environnementaux liés au MON810.
Image: fr.wikipedia.org
En 2008, la France a interdit la culture du maïs MON810 en faisant appel à la « clause de sauvegarde » mentionnée dans la directive européenne de dissémination des OGM. Cette clause autorise un état européen à suspendre l'autorisation d'une ou plusieurs semences OGM sur son sol national si celle-ci représente un risque pour l'homme ou l'environnement. En septembre 2011, la cour de justice européenne a décrété que les états membres n'ont le droit d'invoquer la clause de sauvegarde uniquement si la semence peut représenter un risque élevé et patent pour la santé des hommes ou des animaux ou pour l'environnement. Suite à cette décision, le gouvernement français a du prouver que la culture du maïs MON810 est liée à des risques élevés pour la santé. Suite aux récents résultats d'une équipe de l'Université de Caen démontrant la toxicité du maïs MON810 pour des cellules humaines en culture , le gouvernement français demande que la commission européenne de geler la procédure d'autorisation de cette variété de maïs jusqu'à ce que les doutes concernant sa sécurité pour la santé et l'environnement soit éclaircis. Selon la ministre de l'environnement, Nathalie Kosciusko-Morizet, les nouvelles investigations scientifiques tendent à démontrer un risque élevé pour l'environnnement.
21.2.2012 | Risques sanitaires
Ravageur du maïs sur une feuille
Image: Gerd Spelsberg / www.biosicherheit.de
Aujourd'hui le 99.9% des plantes génétiquement modifiées (PGM) peuvent être décrites comme des plantes pesticides, dessinées soit pour tolérer un herbicide, soit pour produire des toxines insecticides (toxines Bt) sans équivalent naturel ou alors les deux à la fois. Une recherche récente montre pour la première fois que les toxines Bt ainsi que des doses extrêmement faibles de résidus d'herbicide (Roundup) peuvent endommager les cellules humaines. Ces expériences montrent que les risques liés à l'ingestion des toxines Bt et du Roundup ont été sous-estimés. A la lumière de ces résultats, nous pensons que la commercialisation de ces plantes n'est pas conforme avec les règlements suisses et de l'UE.
21.2.2012 | Denrées alimentaires
Image: Dr. Stefan Kühne, JKI / www.biosicherheit.de
Les apiculteurs allemands exigent que les autorités s'engagent en faveur de semences garanties sans OGM. Les cultures contaminées par des plantes génétiquement modifiées devraient en tout cas être enfouies ou arrachées. Si la contamination du champ par des OGM perdure, il est possible que le miel contenant du pollen contaminé doive être détruit suite à un récent jugement de la cour européenne de justice. En date du 29 février, le tribunal administratif fédéral de Leipzig, en Allemagne, va trancher le cas d'un fermier ayant répandu par négligence des semences de colza transgénique dont la culture n'est pas autorisée en Europe. Le jugement de Leipzig devrait clarifier la procédure à suivre dans ce genre de cas. Ce jugement a une portée énorme pour les apiculteurs car il en va de la protection d'une agriculture et d'une apiculture sans OGM ainsi que de la liberté de choix du consommateur.
Lien externe: Informationsdienst Gentechnik
Lien externe: Position deutscher und europäischer Imker zum Verfahren beim Bundesverwaltungsgericht
9.2.2012 | Etiquetage
Image: www.whytraveltofrance.com
En Allemagne, le label générique « sans génie génétique » existe depuis trois ans et accroche de plus en plus le regard du consommateur. La France introduit également à partir du 1er juillet 2012 un label similaire. L'étiquetage « sans OGM » est autorisé à figurer sur les produits alimentaires végétaux si le produit contient moins de 0.1% d'OGM, dus à une contamination inévitable ou accidentelle. Le fourrage utilisé pour la production animale peut faire état d'une impureté de 0.1% à 0.9% en OGM. Quant au miel, il pourra être qualifié de produit « sans OGM » si aucune plante génétiquement modifiée ne pousse dans un rayon de trois kilomètres autour de la ruche. En Suisse, l'indication « produit sans recours au génie génétique » est mentionnée à l'art. 7, al. 8, de l'ordonnance du département fédéral de l'intérieur (DFI) du 23 novembre 2005 sur les denrées alimentaires génétiquement modifiées (ODAlGM). Néanmoins, les conditions d'application de ce label sont si strictes qu'il est rarement utilisé tel quel. Un étiquetage spécifique de viandes provenant d'élevage utilisant des fourrages majoritairement OGM n'est pas admis. Une réglementation spécifique pour le miel est également inexistante. Ce problème d'étiquetage est néanmoins connu des autorités en la matière.
8.2.2012 | Mise en circulation
Culture de patate bio. Image: www.oekolandbau.de, ©BLE, Bonn/Foto: Thomas Stephan
L'institut „International Service for the Acquisition of Agri-biotech Applications (ISAAA)", proche de la filière industrielle, a publié les chiffres pour l'année 2011 des surfaces cultivées occupées par des plantes génétiquement modifiées dans le monde. Ce type de culture est très peu répandu en Europe. Néanmoins, les surfaces plantées d'OGM dans le monde représentent une surface de 160 millions d'hectares, tendance à la hausse. En 2011 comme auparavant, la majorité de ces surfaces se trouvent dans un nombre restreint de pays (par exple, USA, Brésil ou Argentine). En Europe, la culture de plantes OGM s'est stabilisée à 0.1% des surfaces totales cultivées et se restreint principalement à l'Espagne et au Portugal. Friends of the Earth Europe (FoEE) souligne que l'agriculture écologique représente entre-temps 3.7% des surfaces cultivées en Europe, c'est-à-dire 370 fois plus que la culture OGM.
Lien externe: ISAAA 2011
Lien externe: FoEE
Lien externe: Greenpeace
20.1.2012 | Denrées alimentaires
Riz doré (à droite) comparé à un riz conventionnel. Image: International Rice Research Institute (IRRI), de.wikipedia.org
Le riz doré („Golden Rice") est une variété de riz transgénique dont les grains contiennent une plus grande quantité de beta-carotène (provitamine A). Le beta-carotène donne au grains de riz leur couleur jaune dorée. Cette variété de riz manipulée génétiquement est suceptible de combler un manque de vitamine A dans l'alimentation humaine et de combattre la famine. Néanmoins, cette variété controversée depuis plus de dix ans n'a été plantée qu'en 2011 aux Philippines à titre d'essai. L'organisation de défense des consommateurs „Foodwatch" rapporte maintenant que le „Golden Rice" est en passe d'obtenir son autorisation de mise sur le marché. Foodwatch a également publié un rapport soulevant les points essentiels devant être éclaircis avant une mise sur le marché. Les risques associées à la consommation de ce riz ne sont pas clairs. Aucune étude sur son utilisation dans l'alimentation animale n'a été publiée bien qu'il ait déjà été testé sur des enfants chinois. Il n'est toujours pas clair si les caroténoides produits dans le riz sont assimilés par l'organisme humain. L'utilité de cette variété de riz dans la lutte contre le manque de vitamine A dans les pays en voie de développement est également mise en doute. Foodwatch exige que les participants au projet „Golden Rice" présentent des études complètes et indépendantes d'évaluation des risques liés à la production et à la consommation de ce riz ainsi que les données techniques manquantes.