Régulation sur le nouveau génie génétique: Notre Position
En collaboration avec une large alliance d'une soixantaine d'organisations de soutien, le ASGG indique dans une prise de position les lignes rouges à ne pas franchir.
Brochure d'information de Friends of the Earth (2020) sur les risques des sprays à ARN (en anglais)
09.09.2014 | Risques sanitaires
Quelle doit être la durée d'une étude alimentaire pour prouver un effet cancérigène ? Photo : Clipdealer
L'institut de toxicologie alimentaire et d'analyse chimique de la Fondation Haute école vétérinaire de Hanovre a été chargé de mener une étude alimentaire portant sur deux variétés de maïs génétiquement modifié. L'un des objectifs prioritaires est de déterminer dans quelle mesure les études alimentaires à long terme sont aptes à déceler l'éventuelle toxicité des plantes transgéniques, déclare l'institut dans un communiqué de presse. L'UE finance le projet à hauteur de 3 millions d'euros. Le droit européen stipule que les organismes génétiquement modifiés ne peuvent être mis sur le marché qu'après une évaluation approfondie de leur innocuité pour la santé humaine et animale et pour l'environnement.
24.08.2014 | Denrées alimentaires
Des nouveaux fruits, ça vous dit ? Par exemple des bananes dopées à la vitamine A. Photo : Clipdealer
Les fruits de demain ne seront pas génétiquement modifiés, ils seront « réécrits ». C'est ce qu'annoncent des chercheurs italiens dans la revue scientifique « Trends in Biotechnology ». L'objectif, en parlant de réécriture plutôt que de modification, est d'amener la population à réserver un meilleur accueil au génie génétique. Pour ce faire, les chercheurs sont en train de tester le « gene editing ». Cette nouvelle méthode devrait leur permettre de réécrire les informations génétiques d'une plante pour en modifier les propriétés, un peu comme on réécrirait un texte ou une formule mathématique.
19.08.2014 | Pharma
Les médicaments peuvent également être enrichis en composants alimentaires génétiquement modifiés, comme de l'amidon de maïs ou de l'huile de soja. Illustration: Clipdealer
La branche pharmaceutique ignore la volonté du consommateur, qui est contre les composants alimentaires GM. C'est à cette conclusion qu'aboutit l'Appel de Bâle contre le génie génétique. Selon les recherches menées par ce dernier, plus de 50 préparations pharmaceutiques contiennent aujourd'hui déjà des composants alimentaires GM dont certains seraient illégaux en tant qu'aliments. Des principes actifs pharmacologiques produits à l'aide d'organismes génétiquement modifiées sont déjà sur le marché depuis un certain temps. L'insuline, par exemple, n'est plus extraite de pancréas de porcs. En Suisse, ce sont des bactéries et des levures génétiquement modifiées qui s'en chargent pour la production à grande échelle. Certains vaccins sont produits de manière similaire. Plus de cent de ces préparations obtenues via le recours au génie génétique sont aujourd'hui admises en Suisse. Elle ne doivent pas être étiquetées comme préparations GM, car dans le produit final, on ne trouve plus de traces décelables des organismes génétiquement modifiés utilisés au cours du processus de production. Il en est autrement des substances auxiliaires tirées de parties de plantes génétiquement modifiées. Selon les prescriptions en vigueur dans le secteur alimentaire, elles doivent être déclarées comme substances OGM sur la notice d'emballage.
28.07.2014 | Dommages
Il aura suffi de quelques années de culture pour que le maïs 1507 devienne inefficace contre certaines populations de ravageurs au Brésil. Tel est le constat d’une étude qui vient d’être publiée dans la revue scientifique Crop Protection. Les auteurs montrent que depuis 2012, dans les deux Etats de Bahia et de Rio Grande del Sul, la légionnaire d’automne a développé une résistance à la toxine Bt Cry1F produite par le maïs 1507. L’article a été publié avec l’appui du fabricant Dow. D’après les auteurs, la résistance développée par la légionnaire d’automne, surtout répandue en Amérique du Nord et en Amérique du Sud, est apparue dès la 3e année de mise en culture du maïs 1507. Le Brésil est l’un des principaux producteurs de cette lignée de maïs mise au point par les géants américains Pioneer/DuPont et Dow. Il s’agit d’un maïs Bt qui a été modifié pour produire une protéine insecticide. Le maïs 1507 présente en outre une tolérance aux pesticides à base de glufosinate.
14.07.2014 | Dommages
La culture de plantes résistantes aux herbicides n'a pas fait baisser la consommation d'herbicides. Au contraire, celle-ci n'a cessé d'augmenter. Bild : iangenis
L'office fédéral de protection de la nature allemand (Bundesamt für Naturschutz Deutschland), l'office fédéral de l'environnement autrichien (Umweltbundesamt Österreich) et l'office fédéral de l'environnement suisse (OFEV) dressent un bilan sévère des effets des plantes génétiquement modifiées résistantes aux herbicides. À long terme, la culture de ces plantes favorise l'intensification de l'agriculture et par là la perte de biodiversité, écrivent ces trois offices. C'est là le résultat d'une étude de la littérature spécialisée dans le cadre de laquelle ces institutions ont fait analyser dans différents pays l'impact environnemental de cultures de plantes génétiquement modifiées résistantes aux herbicides conduites depuis de nombreuses années. Les résultats de ces travaux ont été récemment publiés dans un rapport commun.
1.07.2014 | Risques sanitaires
L'étude long terme pointait des tumeurs accrues chez les rats nourris pendant deux ans au maïs transgénique. Photo : CRII-GEN
En novembre 2013, la revue spécialisée Food and Chemical Toxicology faisait savoir qu'elle retirait la publication de l'étude menée par l'équipe du français Gilles-Eric Séralini. 14 mois plus tôt, la revue avait plébiscité cette étude et l'avait publiée, déclenchant aussitôt de violentes controverses, tant le message était alarmant : le Roundup, l'herbicide le plus vendu au monde, s'est révélé lourdement toxique pour les rats, provoquant des anomalies sévères sur le foie et les reins ainsi que l'apparition de tumeurs. Les mêmes effets, un peu moins marqués, ont été constatés sur les rats nourris au maïs tolérant à l'herbicide. Cette fois-ci, c'est la revue Environmental Sciences Europe qui annonce la nouvelle publication de l'étude, dans l'intention de permettre une discussion rationnelle sur la méthodologie scientifique. Les éditeurs de Food and Chemical Toxicology avaient retiré l'étude parce qu'ils ne la jugeaient pas assez « probante ».