Régulation sur le nouveau génie génétique: Notre Position
En collaboration avec une large alliance d'une soixantaine d'organisations de soutien, le ASGG indique dans une prise de position les lignes rouges à ne pas franchir.
08.12.2012 | Animaux de rente GM
Des chercheurs néo-zélandais ont modifié génétiquement une vache de façon à ce que son lait ne contienne plus la protéine beta-lactoglobuline. Cette protéine n'est pas présente dans le lait maternel humain et peut engendrer des réactions allergiques chez les petits enfants. Les chercheurs ont introduit une séquence d'ADN dans les cellules souches bovines qui réprime la production de beta-lactoglobuline. Des embryons ont ensuite été produits à partir des cellules bovines modifiées et ces embryons ont été implantés dans des vaches porteuses selon le même procédé utilisé pour générer „Dolly“, le premier mouton cloné. Un animal est venu au monde vivant bien que sans queue. Selon les chercheurs, ceci est une particularité naturelle et non un résultat de la manipulation génétique. Bien qu'on puisse douter que ce lait arrive une fois sur le marché et malgré un rejet grandissant des animaux modifiés génétiquement dans la société, de semblables expériences continuent à être menées.
08.02.2011 | Insectes GM
En novembre 2010, les scientifiques ont lâché dans la nature trois millions de moustiques (Aedes aegypti) génétiquement modifiés (moustique OX513A mis au point par l'entreprise Oxitec, au Royaume-Uni) pour lutter contre la dengue dans les Iles Caïmans. Les responsables de ce lâcher parlent d'expérimentation, mais il s'agit bel et bien d'une dissémination dans l'environnement.
Les moustiques mâles ont été génétiquement modifiés pour être stériles. Les responsables de cette expérience espèrent que les moustiques femelles sauvages, « fécondées » par des moustiques mâles GM, ne seraient pas en mesure d'engendrer une descendance, ce qui réduirait ainsi la population des moustiques porteurs de la maladie.
En janvier 2011, les associations de Consommateurs de Penang et Sahabat Alam Malaysia ont appris que 6000 autres moustiques transgéniques du même genre avaient été lâchés dans l'environnement le 21 décembre 2010, à Bentong, dans l'Etat de Pahang en Malaisie. Alors que les îles Caïmans, de par leur éloignement, pouvaient faire figure de « milieux isolés », pour ne pas dire « confinés », la Malaisie est un pays connecté au continent asiatique.
Lors des deux lâchés, le manque de transparence a été absolu. L'Institut pour la Recherche Médicale (IRM) ayant envoyé son communiqué de presse plus d'un mois après le début des essais. L'IRM précise dans son communiqué de presse que l'essai a été conduit dans une zone « inhabitée ». Et, sous couvert d'anonymat, un fonctionnaire du ministère des ressources naturelles et de l'environnement a précisé que « les autorités n'étaient pas concernées par le tollé public ». Il a ajouté : « Ce n'est pas grave que le public soit ou non d'accord avec cela », une fois que le Conseil national de biosécurité « a pris une décision »!
Enfin, selon les sources d'Inf'OGM il semblerait que le Mali s'apprête à mettre en place des essais de la même nature... Récemment le Mali s'est doté d'un laboratoire en partenariat avec l'Université de Keele (UK) pour faire de l'élevage de moustiques GM pour lutter contre la malaria. Ce laboratoire, qui dépend du Centre de Recherche sur la Malaria de l'Université de Bamako, a été financé par une subvention sur trois ans de 930 000 euros de la part de la Fondation Wellcome Trust.