Régulation sur le nouveau génie génétique: Notre Position
En collaboration avec une large alliance d'une soixantaine d'organisations de soutien, le ASGG indique dans une prise de position les lignes rouges à ne pas franchir.
Lien entre CRISPR/Cas et cancer trouvé par deux études indépendantes
Deux études, arrivant aux mêmes conclusions, ont jeté le doute sur la fiabilité de CRISPR/Cas à modifier des cellules humaines dans un but thérapeutique. Dans ces études, les modifications à l’ADN, causées par CRISPR/Cas, mènent fréquemment à la mort des cellules humaines normales alors que les cellules cancéreuses survivent. Si les cellules cancéreuses sont résistantes, c’est parce que leurs mécanismes de réparation de l’ADN sont souvent inactivés. Si le système de surveillance de l’ADN est inactivé ou inhibé dans des cellules normales, ces cellules peuvent évoluer en cellules cancéreuses mais survivent aux modifications imposées par CRISPR/Cas. L’édition génomique va donc favoriser l’apparition de cancer chez l’homme et, vraisemblablement, aussi chez les animaux d’élevage.
Séparation des mâles et femelles après éclosion. Photo: clipdealer
En aviculture, les poussins mâles issus de poules pondeuses ne génèrent pas de profit parce qu'ils ne pondent pas d'œufs et produisent peu de viande. Ils sont donc triés après éclosion et immédiatement éliminés soit par broyage ou par gazage au dioxyde de carbone. Ceci confronte les producteurs d'œufs et les consommateurs à un dilemme éthique : des milliards de poussins morts simplement parce qu’ils sont du mauvais sexe (environ 60 milliards par an dans le monde). Ce qui était auparavant largement ignoré doit maintenant être résolu en utilisant les nouvelles techniques de génie génétique.
Les fleurs de houblon seront-elles bientôt purement décoratives ? Photo: fotolia by Adobe
Des chercheurs américains en biotechnologie ont produit une bière à l'arôme de houblon sans utiliser de plantes de houblon. En recourant à des techniques de génie génétique, ils ont modifié la levure de bière pour qu’elle produise, en plus de l’alcool, du linalol et du géraniol, arômes typiques du goût du houblon. Pour ce faire, plusieurs gènes nouveaux provenant de la levure, de la menthe (Mentha aquatica) et du basilic (Ocimum basilicum) ont été introduits dans ces levures par édition génomique, une technique remise en cause dans notre récente pétition.
Le remplacement synthétique des fleurs de houblon dans le brassage de la bière a un double objectif : réduire les coûts pour les brasseurs et standardiser le goût de la bière. En effet, la teneur en huiles essentielles du houblon (Humulus lupulus) diffère selon la variété, ce qui complique la tâche des brasseurs lorsqu’il s’agit d'obtenir un goût constant.