Régulation sur le nouveau génie génétique: Notre Position
En collaboration avec une large alliance d'une soixantaine d'organisations de soutien, le ASGG indique dans une prise de position les lignes rouges à ne pas franchir.
Brochure d'information de Friends of the Earth (2020) sur les risques des sprays à ARN (en anglais)
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La nouvelle variété de pomme de terre bio "Sardona" a fait ses preuves contre le mildiou dans six fermes au cours de l'été humide de 2021. Sur mandat de l'Institut de recherche de l'agriculture biologique (FiBL), l'agronome Tobias Gelencsér l'a fait venir des Pays-Bas en Suisse. Elle a été créée par croisement de formes sauvages résistantes au moyen de la sélection traditionnelle. Mais l'avenir dira si cette pomme de terre sera acceptée par le commerce, les entreprises de transformation et les consommateurs.
Le Conseil des Etats suit sa Commission de la science, de l’éducation et de la culture (CSEC-CE) et vote en faveur d’un affaiblissement du moratoire sur la dissémination commerciale d’organismes génétiquement modifiés (OGM). Les OGM auxquels aucun matériel génétique étranger n'a été introduit ne seront pas soumis au moratoire. Cela implique également la dissémination de virus, de bactéries, d’insectes génétiquement modifiés. L’Alliance suisse pour une agriculture sans génie génétique et l’Association des petits paysans VKMB déplorent cet affaiblissement qui entraîne une grande insécurité juridique pour les producteurs et les consommateurs et des risques inconsidérés pour l’environnement ou la sécurité sanitaire.
Lors de sa séance du 16 novembre 2021, la Commission de la science, de l’éducation et de la culture du Conseil des États (CSEC-CE) a proposé d’affaiblir le moratoire sur la culture d’organismes génétiquement modifiés. Dans un nouvel alinéa, il propose de ne pas soumettre au moratoire les plantes génétiquement modifiées dont le matériel génétique n’est pas issu d’une autre espèce. L’Alliance pour une agriculture sans génie génétique regrette cet affaiblissement, qui crée une immense incertitude juridique pour les productrices et producteurs et les consommateurs et consommatrices.
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La modification génétique des plantes est souvent présentée par ses partisans comme une continuation du processus séculaire de domestication des plantes par les agriculteurs. Des scientifiques américains montrent pourquoi ces processus ne peuvent être mis sur un pied d'égalité dans un nouvel article publié dans la revue Agriculture and Human Values. Des différences significatives existent, entre autres, dans les processus biologiques et sociopolitiques par lesquels le changement s'opère, ainsi que dans les effets sur l'agrobiodiversité et la souveraineté des semences.
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Une start-up japonaise veut commercialiser un poisson modifié par édition du génome et contenant davantage de viande, rapporte l'International Media Service (NHK) du Japon. La société basée à Kyoto a déjà commencé à prendre des commandes pour des ventes tests le 17 septembre. Comme aucun gène étranger n'a été ajouté au poisson, il n'est pas nécessaire de soumettre le produit à des tests de sécurité, a décidé un groupe du ministère japonais de la santé.
Le Conseil fédéral souhaite prolonger de quatre ans le moratoire sur les cultures d’organismes génétiquement modifiés (OGM) à des fins agricoles. Le moratoire s'applique également aux produits issus des nouvelles techniques de génie génétique (NTGG). Cette décision est extrêmement bienvenue. Il permettra de sauvegarder et de renforcer la production suisse sans OGM et la stratégie qualité suisse. Cette prolongation permettra également de disposer de temps pour résoudre les questions non résolues relatives à la coexistence de différents types de culture et à la réglementation des NTGG.