Régulation sur le nouveau génie génétique: Notre Position
En collaboration avec une large alliance d'une soixantaine d'organisations de soutien, le ASGG indique dans une prise de position les lignes rouges à ne pas franchir.
Brochure d'information de Friends of the Earth (2020) sur les risques des sprays à ARN (en anglais)
16.01.2014 | Denrées alimentaires
Le miel contenant du pollen GM ne sera pas étiqueté dans l’UE. Photo : Waugsberg
Le Parlement européen a adopté un projet législatif définissant le pollen comme un composant naturel du miel. Cela signifie que le miel contenant du pollen transgénique ne devra pas être étiqueté. Le Parlement prend ainsi le contre-pied de la Cour de justice de l’UE, qui avait décidé en 2011 de considérer le pollen comme un ingrédient plutôt que comme un composant naturel du miel. Les députés ont malheureusement prêté foi aux arguments de l’industrie alimentaire, déplore Karin Kadenbach, députée européenne d’Autriche, ajoutant que « l’occasion de renforcer la transparence dans le secteur alimentaire a été manquée».
10.01.2014 | Mise en circulation
SmartStax exprime six protéines insecticides (toxine Bt) et deux tolérances à des herbicides.
En novembre dernier, la Commission européenne a autorisé le maïs GM SmartStax pour l'utilisation dans l'alimentation humaine et animale. L’association allemande Testbiotech vient de porter plainte contre cette décision, exigeant le retrait de l’autorisation de mise sur le marché. D’après Testbiotech, les risques de ce maïs qui a subi plusieurs modifications génétiques n’ont pas été évalués de manière suffisamment complète. SmartStax a été modifié génétiquement par Monsanto et Dow AgroSciences pour exprimer six protéines insecticides (toxine Bt) et deux tolérances à des herbicides (glyphosate et glufosinate).
09.01.2014 | Mise en circulation
L’utilisation d’herbicides dans l’agriculture ne cesse d’augmenter. Photo : iangenis
En début d’année, le ministère américain de l’agriculture a posé les jalons en vue de l’autorisation de nouvelles variétés GM de maïs et de soja. Les plantes de l’entreprise Dow Agroservices sont résistantes à l’herbicide 2,4-D, déjà utilisé comme défoliant (agent orange) pendant la guerre du Vietnam. Cette molécule hautement toxique est mise en relation avec le cancer et la maladie de Parkinson. Des mauvaises herbes sont déjà résistantes au 2,4D. Le centre indépendant de sécurité alimentaire Center for Food Safety craint une hausse massive des quantités d’herbicide utilisées, déplorant l’absence d’études suffisantes sur l’impact d’une utilisation croissante de cet herbicide hautement toxique.
4.12.2013 | Risques sanitaires
Suite aux violentes controverses suscitées par l'étude du professeur Gilles-Eric Séralini qui avait montré que les rats souffraient d'avoir été nourris avec un maïs transgénique, le journal Food and Chemical Toxicology a manifestement cédé aux pressions des partisans des biotechnologies et retiré l'étude en question. Dans une prise de position, le Réseau européen de scientifiques pour la responsabilité sociale et environnementale (European Network of Scientists for Social and Environmental Responsibility ENSSER) critique cette décision. Le retrait viole non seulement les principes en vigueur à Food and Chemical Toxicology, mais aussi les règles fondamentales des bonnes pratiques scientifiques. Ainsi, les noms des experts à l'origine de la « dépublication » de l'étude n'ont pas été divulgués. La décision nuit à la crédibilité et à l'indépendance de la recherche scientifique, écrit encore ENSSER.
21.11.2013 | Brevets
Les brevets sur les chimpanzés devraient être proscrits sur le plan international. Photo : Ikiwaner
Dans une lettre commune, douze organisations s’adressent aux investisseurs qui financent les entreprises ayant déposé des demandes de brevets sur des chimpanzés génétiquement modifiés. Comme l’attestent les recherches effectuées auprès de l’Office européen des brevets (OEB) à Munich, ces entreprises ont déjà obtenu cinq brevets couvrant la « fabrication » de chimpanzés et d’autres animaux génétiquement modifiés. Plus d’une douzaine d’autres demandes de brevets similaires sont parvenues à l’OEB. Dans leur lettre, les organisations exhortent les investisseurs à adhérer à des normes éthiques claires. Les entreprises mentionnées sont appelées à retirer leurs demandes de brevets sur les chimpanzés et les autres animaux et à renoncer au dépôt de ce type de brevet. Parmi la quarantaine d’investisseurs, on trouve des établissements comme la banque HSBC, UBS, JP Morgan, Citicorp ou BNP Paribas. Les brevets sur les animaux sont une incitation financière à la manipulation et à l’exploitation d’animaux en vue de servir des intérêts commerciaux. Ces brevets devraient être proscrits sur le plan international. Il est demandé aux investisseurs de prendre contact avec les entreprises et d’exiger des normes éthiques claires. La lettre aux investisseurs s’accompagne de plusieurs recours introduits contre ces brevets auprès de l’Office européen des brevets. Les premières réactions ne se sont pas fait attendre. L’entreprise Intrexon a informé par écrit qu’elle n’entend pas renoncer à ses droits.
15.11.2013 | Dommages
Image : Testbiotech
Lors d’une conférence à Lisbonne sur la coexistence, Testbiotech a présenté une nouvelle étude qui dresse pour la première fois un panorama global de la propagation incontrôlée de plantes génétiquement modifiées comme le maïs, le riz, le coton, le colza, les agrostides et les peupliers. Sont concernés les Etats-Unis, le Canada, l’Amérique centrale, le Japon, la Chine, l’Australie et l’Europe. Dans de nombreuses régions, ces plantes ont déjà franchi la limite du champ cultivé pour contaminer l’environnement. Les constructions génétiques artificielles se retrouvent parfois jusque dans les populations d’espèces sauvages. Selon l’étude, la dispersion des transgènes s’explique de multiples façons : par les cultures commerciales, par les disséminations expérimentales, mais aussi par les importations de graines germables destinées à la production alimentaire. Les conséquences de la propagation incontrôlée des PGM sont impossibles à prédire : les cas avérés montrent qu’il n’est pas possible d’établir des pronostics fiables concernant le comportement à long terme de ces plantes dans la nature ou leurs effets sur la biodiversité. « Nous avons besoin de dispositions claires stipulant que la dissémination d’organismes génétiquement modifiés est interdite si elle est irréversible », revendique Christoph Then, de Testbiotech.