Régulation sur le nouveau génie génétique: Notre Position
En collaboration avec une large alliance d'une soixantaine d'organisations de soutien, le ASGG indique dans une prise de position les lignes rouges à ne pas franchir.
La création de cette chimère de singe née vivante a été précédée de nombreuses tentatives infructueuses. Image : Shutterstock
Pour la première fois en Chine, un être hybride (chimère) est né à partir de deux embryons de macaque de Java (Macaca fascicularis) ayant des origines génétiques différentes. Jusqu'à présent, cela n'avait été possible que chez des rats et des souris, mais pas chez des animaux plus grands ou des primates. Le groupe dirigé par Zhen Liu du centre de recherche Cebsit de l'Académie chinoise des sciences à Shanghai parle d'une percée et espère que des chimères de singes créées de manière ciblée pourraient faciliter diverses recherches dans le domaine biomédical.
Selon Liu, les résultats de la recherche publiés dans la revue spécialisée Cell devraient apporter de nouvelles connaissances sur les cellules souches pluripotentes chez les primates. Les cellules souches pluripotentes ont le potentiel de se développer en tous types de cellules dans le corps et sont également un sujet de recherche important chez l'hêtre humainomme - qui fait également partie des primates.
Évolution du nombre d’animaux génétiquement modifiés utilisés dans des essais de gravité 2-3 (sur une échelle de 3) depuis 2010. Image : OSAV
Le récent rapport de la société suisse de protection des animaux (Schweizer Tierschutz, STS) sur l’expérimentation animale met en avant plusieurs problèmes nouveaux dont une partie est liée au développement des nouvelles techniques de génie génétique qui rendent la modification génétique des animaux plus facile et plus rapide.
2008-2017: Augmentation du nombre d’expériences sur des animaux modifiés génétiquement
L'Office fédéral de la sécurité alimentaire et des sciences vétérinaires (OSAV) a publié la statistique annuelle de l'expérimentation animale en Suisse. Selon l’OSAV, 614 581 animaux au total ont été utilisés pour l'expérimentation animale en Suisse en 2017. Mais les statistiques étendues indiquent que les animaleries de laboratoire ont hébergé un total de 1 396 724 animaux. Par rapport à 2016, le nombre d'animaux utilisés pour les expériences a diminué de 2,4 %. Les deux tiers des animaux de laboratoire étaient des souris. Toutes les expériences sur les animaux doivent être approuvées par les cantons. Les villes universitaires de Bâle et de Zurich sont en tête du classement par nombre d'animaux de laboratoire utilisés.
L’Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV) a rapporté début juillet une baisse du nombre d’animaux utilisés à des fins expérimentales en Suisse en 2016 (629 773 animaux) par rapport à 2015 (-7.7%). La diminution est liée à la fin de différents projets d’expérimentation utilisant un grand nombre d’amphibiens et de poissons. Comme les années précédentes, deux tiers des animaux utilisés sont des souris (65,2 %). Près de deux tiers des expériences relèvent de la recherche fondamentale et 20% ont porté sur le développement et le contrôle de la qualité.