Régulation sur le nouveau génie génétique: Notre Position
En collaboration avec une large alliance d'une soixantaine d'organisations de soutien, le ASGG indique dans une prise de position les lignes rouges à ne pas franchir.
Brochure d'information de Friends of the Earth (2020) sur les risques des sprays à ARN (en anglais)
28.11.2011 | Risques sanitaires
Image: Gerd Spelsberg / www.biosicherheit.de
Une étude scientifique menée par un consortium international de quatre laboratoires de recherche indépendants dont l'ETHZ, vient de révéler des insuffisances dans l'approche utilisée pour l'évaluation des risques relatifs à la culture de plantes génétiquement modifiées produisant des toxines insecticides Bt (PGM Bt). Pour la première fois, il est montré que les résultats produits par l'industrie et d'autres institutions ne sont pas fiables et reproductibles, car ils n'ont pas été produits et validés selon des méthodes reconnues et standardisées. Ils ne sont donc pas utilisables sans validation ultérieure. Les toxines insecticides Bt proviennent de bactéries du sol (Bacillus thurigensis). Un exemple de culture Bt est le maïs MON 810 cultivé dans certains pays de l'UE et/ou importé et utilisé pour l'alimentation humaine ou animale.
5.5.2011 | Semences
Image: Gerd Spelsberg / www.biosicherheit.de
Greenpeace et Bioland ont soumis des requêtes auprès des autorités régionales concernées pour connaître les résultats d’une étude sur la contamination des semences de maïs prévues pour le marché allemand : 7 % des semences de maïs (29 échantillons sur 417) sont contaminés par du maïs GM. Au cours des dernières années, cette contamination n’a cessé de prendre de l’ampleur. En 2008, 2,1 % des échantillons portaient des traces d’OGM, en 2009, 5,7 %, puis 6,2 % en 2010. Des causes possibles pour ce phénomène sont, par exemple, le vol de pollen, la transmission par des insectes, la contamination après la récolte. « La semence sans OGM est la base de notre chaîne alimentaire. À ce niveau-là, il faut à tout prix éviter toute contamination » affirme le président de Bioland, Jan Plagge. Réalisés cette année en amont de la plantation, les contrôles ont permis de retirer du commerce les semences contaminées, ont salué Greenpeace et Bioland. Ces deux organisations exigent des contrôles stricts des autorités, la publication rapide des résultats et – surtout – le maintien de la tolérance zéro en ce qui concerne les semences.
3.5.2011 | Importations
Image: www.transgen.de
Le soja est cultivé majoritairement pour l’affouragement d’animaux. Poussée par la consommation insatiable de viande, la surface assolée dédiée à la culture de matières fourragères augmente constamment à l’échelle mondiale. Aux États-Unis et en Amérique du Sud, la propagation de la culture du soja atteint des proportions gigantesques et les grands producteurs de soja misent fortement sur le génie génétique. Environ 70 % de la production mondiale est obtenue avec du soja transgénique. Parmi les États producteurs, le Brésil est le seul qui produit des quantités importantes de soja sans OGM pour l’exportation. La Suisse profite de cette offre : elle importe environ un quart de million de tonnes de soja par année, provenant en grande partie du Brésil. Selon le Tages-Anzeiger (lien ci-dessous), « la surface assolée à l’étranger qui sert à l’affouragement des animaux suisses équivaut environ à la surface assolée disponible en Suisse. Indirectement, nous exploitons donc une deuxième Suisse quelque part au-delà de nos frontières. L’effectif élevé des animaux en Suisse est étroitement lié à la production de soja au Brésil. Par conséquent, la viande suisse, le lait et les œufs suisses sont de plus en plus souvent "made in Brazil" ». L’Autriche, qui fait de la production alimentaire sans OGM la plus grande priorité en comparaison avec les autres membres de l’UE, cherche des solutions alternatives à la dépendance aux importations de soja. Le ministre autrichien de l’Agriculture, N. Berlakovich, dit à ce propos (lien ci-dessous) : « Nous avons besoin de soja, mais nous voulons diminuer notre dépendance aux importations d’OGM et créer un pilier économique complémentaire pour les paysannes et les paysans autrichiens. ». En 2010, la surface cultivée avec du soja en Autriche s’est agrandie de 25 300 ha à 34 400 ha, ce qui correspond à une augmentation de 36 pour cent.
11.10.2010 | Dommages
Image: National Science Foundation
Une étude, publiée dans Proceedings of the National Academy of Science, le 27 septembre 2010, montre que les protéines insecticides issues des maïs Bt, et plus précisément la protéine Cry1Ab, ont été retrouvées dans les cours d'eau du Midwest aux Etats-Unis.
Les chercheurs de plusieurs universités, dont l'Université de Notre Dame (Indiana) ont analysé 217 cours d'eau dans l'État de l'Indiana, six mois après la récolte. Ils ont retrouvé dans 86% d'entre eux (soit 187 sites) des feuilles, des tiges ou épis de maïs, et dans 13% d'entre eux, la protéine insecticide Cry1Ab était détectable. Par ailleurs, les chercheurs ont montré que dans 23% de ces cours d'eau, on pouvait retrouver la protéine, dissoute, directement dans l'eau. Ainsi, la conclusion est que cette protéine persiste dans la nature pendant plusieurs mois. Précisons aussi que les sites étaient situés à moins de 500 mètres des champs. Cependant, les chercheurs estiment, suite à l'analyse des données du ministère états-unien à l'Agriculture (USDA) et à une analyse sur SIG [2], que dans les trois États de la Corn Belt, à savoir l'Illinois, l'Indiana et l'Iowa, 91% des 256 446 kilomètres de cours d'eau sont situés à moins de 500 mètres de parcelles de maïs.
Cette présence n'a rien d'extraordinaire, dans la mesure où aux États-Unis, en 2009, plus de 85% des cultures de maïs étaient transgéniques. Parmi ces cultures de maïs GM, une part très importante était cultivée avec la variété Mon810 qui produit la protéine Cry1Ab. Une autre variété de maïs transgénique, le Bt11 de Syngenta, produit aussi cette même protéine insecticide.
La chercheuse Rosi-Marshall précise que cette étude s'ajoute aux indications déjà nombreuses que les sous-produits du maïs se retrouvent dans les cours d'eau et que les protéines insecticides se retrouvent, à faible concentration, dans ces mêmes cours d'eau, pouvant y persister pendant plusieurs mois. Elle avait elle-même déjà publié un article scientifique dans le journal PNAS en 2007. Cette étude et celle de Douville et al [3], publiée en 2006, avaient été mentionnées par la France pour justifier sa clause de sauvegarde sur le maïs Mon810 [4].
Image: Danaus plexippus plexippus (Linnaeus)
Deux lignées de maïs transgénique ne tuent pas seulement les ravageurs, mais aussi des papillon. C'est ce que montre une étude américaine. Les deux lignées appartiennent aux firmes Syngenta et Monsanto.
Les chercheurs ont observé pendant 2 ans l'effet de la consommation de pollen des variétés de maïs transgénique MON810 et Bt11 sur le papillon Monarche. L'étude montre que moins de chenilles atteignent le stade adulte si elles se nourrissent de pollen transgénique. Ces résultats pourraient remettre en cause les avis positifs de l'EFSA qui a autorisé ces deux lignées à la culture et à la consommation.