Régulation sur le nouveau génie génétique: Notre Position
En collaboration avec une large alliance d'une soixantaine d'organisations de soutien, le ASGG indique dans une prise de position les lignes rouges à ne pas franchir.
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Selon le communiqué de presse de Testbiotech, l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) s'est prononcée en faveur de l'approbation de nouvelles variétés de maïs génétiquement modifié de Bayer (Monsanto). Dans son évaluation actuelle de janvier 2019, l'EFSA a soumis deux demandes d'autorisation pour deux maïs génétiquement modifiés (GM). Ces maïs ont été obtenus par croisements successifs pour qu’ils résistent à jusqu'à quatre groupes d’herbicides (glyphosate, glufosinate, 2,4-D et AOPP) et produisent jusqu'à six protéines insecticides. Les demandes de commercialisation concernent toutes les pays de l'UE. La Suisse n'est pas concernée.
Le parlement européen vote contre l'importation d'OGM mais la Commission ne tient pas toujours compte de ces décisions. Photo : Clipdealer
Le 31 janvier, le Parlement européen a adopté à une large majorité plusieurs résolutions contre l'autorisation du maïs, du colza et du coton génétiquement modifiés. Ces résolutions ont été déposées par un groupe multipartite de députés européens, à l'initiative du groupe des Verts. Le Parlement s’est aussi exprimé en faveur de normes plus élevées dans le processus d'homologation de nouvelles variétés et souhaite rendre ces prises de décision plus démocratiques.
Pas d’amélioration de la tolérance des plantes à la sécheresse grâce au génie génétique. Photo : Fotolia
Pendant longtemps, l’industrie des OGM s’est limitée à seulement quelques espèces et quelques caractéristiques et pouvait être décrite par la devise "quatre plantes, quatre pays, deux caractéristiques". Quatre plantes (maïs, le soja, coton, colza), modifiées génétiquement pour résister aux herbicides et/ou produire une protéine insecticide, représentaient les plus grandes surfaces de cultures OGM au monde, réparties dans les quatre principaux pays exportateurs de céréales (USA, Canada, Argentine, Brésil). L’utilisation des nouvelles techniques de génie génétique, comme l’édition génomique et l’interférence à ARN, ont conduit à l’émergence de plus d’OGM, plus rapidement, dans tous les domaines du vivant. Il est donc temps de faire le point sur les OGM obtenus avant l’émergence des nouvelles techniques, par des techniques de génie génétique dites « classiques ». L'étude "Pas de révolution sur le terrain" de Christoph Potthof (Gen-ethisches Netzwerk) examine si la situation a changé de manière significative plus de 20 ans après la première culture commerciale de plantes génétiquement modifiées.
19.02.2015 | Mise en circulation
Le Brésil est le plus gros producteur mondial de canne à sucre. Photo : Werner Rudhart / Greenpeace
Le Brésil pourrait bientôt voir pousser dans ses champs la première canne à sucre au monde génétiquement modifiée. En juin, l’autorité locale de biosécurité a en effet autorisé la commercialisation de la canne à sucre CTC 20 BT de l’entreprise brésilienne CTC. Des essais en champ n’avaient jusqu’ici été réalisés qu’en Australie et en Indonésie. Avec le Brésil, c’est un acteur géant qui investirait le marché du sucre transgénique à partir de 2018. Le pays est le plus important producteur mondial de canne à sucre ; le quart de la production globale provient de ses champs (600 millions de tonnes en 2015).