Nouvelles techniques de modification génétiques News

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Outil clé de la nouvelle génération, les ciseaux à ADN permettent de cibler avec précision une séquence génétique pour la modifier. Photo : Testbiotech

 
Un rapport publié par Testbiotech recense pour la première fois les brevets en instance dans les domaines de l’édition génomique et de la biologie de synthèse. Ce sont les entreprises américaines DuPont et Dow Agrosciences qui ont déposé le plus grand nombre de demandes de brevet sur les nouvelles techniques de modification génétique et sur les plantes qui en sont issues, suivies du groupe allemand Bayer. On relèvera également le nombre croissant de demandes de brevet portant sur des animaux de rente génétiquement modifiés.

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Les chercheurs veulent utiliser les nouveaux ciseaux à ADN pour améliorer le rendement des animaux. Photo : Testbiotech


Après le saumon transgénique qui vient d’être autorisé à la consommation aux Etats-Unis, les entreprises de biotechnologie visent la commercialisation d’autres animaux génétiquement modifiés. Elaborée à la demande du groupe des Verts au Bundestag allemand, l’étude de Testbiotech donne un aperçu des diverses applications prévues, de leurs risques pour l’homme et pour l’environnement et de leurs possibles répercussions sur l’agriculture.

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Représentation d’une séquence ADN. Photo : Clipdealer

 

Considérée comme le prolongement de l’ingénierie biotechnologique, la biologie de synthèse recouvre aussi le procédé d’édition génomique CRISPR-Cas. C’est au Bureau d’évaluation des choix technologiques du Bundestag (TAB) que l’on doit cette catégorisation, figurant dans son dernier rapport de travail. Sur mandat d’une commission parlementaire, le TAB s’est en effet intéressé de près à la biologie synthétique dès 2011. Aux yeux des critiques, ce procédé est assimilable aux manipulations génétiques extrêmes pratiquées dans le monde de la biologie synthétique.

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Au nombre des nouveaux arrivants : les ciseaux à ADN CRISPR. Photo : Sébastien Thibault
 

Organe faîtier regroupant plus de 330 organisations, associations et entreprises actives dans le domaine de l’agriculture biologique en Europe, l’IFOAM UE vient de publier une prise de position sur les nouvelles techniques d’édition génomique. Ce document anticipe l’interprétation légale de la Commission européenne, attendue pour mars 2016. S’agissant de ces nouvelles techniques, la fédération internationale des mouvements de la bio ne voit aucune raison, ni légale, ni technique, de contourner la législation sur les OGM. Elle met en garde contre un risque de pertes économiques au cas où la Commission européenne autoriserait une mise sur le marché sans contrôle des produits issus de ces techniques.