Régulation sur le nouveau génie génétique: Notre Position
En collaboration avec une large alliance d'une soixantaine d'organisations de soutien, le ASGG indique dans une prise de position les lignes rouges à ne pas franchir.
Cette nouvelle variante de la technique CRISPR modifie le génome à plusieurs endroits simultanément. Image : Clipdealer
Un groupe de chercheurs de l’EPFZ a développé une variante des ciseaux moléculaires CRISPR qui permet de modifier plusieurs gènes simultanément. Cet outil permet de modifier un réseau de gènes fonctionnant ensemble en une seule opération en laboratoire. Les scientifiques attendent beaucoup de cette technique et de ces applications théoriques. Aucun mot sur les effets secondaires potentiels et les dérives de cette technique.
Les entreprises d’élevage voient un gros potentiel économique dans les vaches sans cornes. Image : Shutterstock
Les nouvelles méthodes de génie génétique ne sont pas aussi précises qu'on le prétend. Selon des enquêtes menées par des employés de la Food and Drug Administration (FDA) des États-Unis, les nouvelles méthodes de génie génétique génèrent des réarrangements du génome et des mutations qui sont souvent négligés par les compagnies de production d’animaux génétiquement modifiés. La FDA a évalué les analyses génomiques de bovins génétiquement modifiés pour ne plus développer de cornes. Ces animaux ont été développés et brevetés par la compagnie Recombinetics.
Le génie génétique favorise la concentration du marché de la sélection végétale et de l’élevage. Image : Shutterstock
La discussion sur l’utilisation de l’édition génomique, il est souvent affirmé que les nouvelles méthodes de génie génétique sont moins chères que les techniques précédentes et pourraient donc être utilisées par de plus petites entreprises. Mais les méthodes de transformation génétique impliquant des nucléases telles que CRISPR/Cas9 sont également brevetées. La modification des plantes et des animaux n’est bientôt possible qu’en payant des droits sur l’utilisation de ces méthodes.
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L’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) a publié un rapport sur l'évaluation de la biologie synthétique en mai 2019. Dans une lettre ouverte au Conseil de l'UICN, des experts d'organisations internationales déplorent l’unilatéralité du rapport qui ne prend pas en compte les avis qui recommandent le respect du principe de précaution dans l’application de cette technologie aux écosystèmes sauvages. Parmi les nombreux signataires figure l’Alliance suisse pour une agriculture sans génie génétique.